Les associations et la société civile y sont sous-représentées. Leurs représentants ne sont en tout cas pas conviés aux instances. Il en résulte des difficultés de compréhension des modes de fonctionnement. Nos demandes d'accès à des données en principe publiques se heurtent aux obstacles qu'y oppose le syndicat des eaux.
Celui-ci devrait jouer le rôle d'un parlement de l'eau, où l'on discuterait de la politique de l'eau. Les délégués qui y siègent ne suivent cependant aucune politique précise. De même, les communes ne défendent aucun projet dans ce domaine. Les intercommunalités qui ont hérité de la compétence en eau ne s'appuient, elles non plus, sur aucune feuille de route. Comment, dès lors, demander des comptes sur une politique restant à déterminer ?
La gestion de l'eau s'effectue par défaut : quand il pleut, nous disposons d'eau, mais pas dans le cas contraire. En somme, nul ne sait qui doit contrôler quoi et nous nous retrouvons à la merci de la nature. Un flou entoure le rôle du syndicat des eaux, de même que celui du groupe Vinci dans le cadre de sa mission de distribution d'eau potable et d'assainissement.
Les contrats d'abonnement au réseau désignent la SMAE comme interlocuteur. Malgré tout, quand un citoyen en difficulté s'adresse à la SMAE, celle-ci, au lieu de l'éclairer, le renvoie à ses élus au syndicat des eaux.
Le centre national d'information sur l'eau fournit tous les renseignements voulus sur la France métropolitaine ; pas la moindre donnée, en revanche, sur Mayotte.
On ne peut pas s'atteler à un problème en ignorant les responsabilités des différents acteurs. Il faudrait commencer par établir les caractéristiques de l'eau à Mayotte et en déterminer les usages qualitatifs et quantitatifs.