Je ne suis pas certain qu'il soit plus simple d'installer une usine de dessalement sur une île comme Petite-Terre, cernée par un océan parfois survolé de cyclones.
Nous préconisons à Mayotte des technologies à faible rendement d'eau douce par rapport à la quantité d'eau de mer prélevée, opérant à des pressions inférieures à celles d'un système classique. Elles permettent de rejeter une eau saumâtre moins concentrée, évitant ainsi la désertification des lagons observée dans d'autres pays. De tels dispositifs alternatifs innovants présentent en outre l'avantage d'un raccord possible à des systèmes de production d'énergies renouvelables.
J'ai conscience de la vulnérabilité des lagons. J'en avais d'ailleurs discuté avec la directrice du parc naturel marin de Mayotte. L'expérience prouve qu'aucune difficulté d'ordre écologique ne s'oppose à l'implantation d'unités de dessalement à Mayotte.