Je m'en remets aussi au BRGM, n'étant pas hydrogéologue. Lorsque j'ai repris la présidence de la CLE, le déficit de la nappe était évalué à 900 000 mètres cubes. C'est pourquoi, dans le cadre du SAGE, l'idée d'un transfert avait été retenue en 2018, pour, grâce à une interconnexion avec le syndicat des eaux de la Vraine et du Xaintois, mobiliser la nappe des calcaires du dogger et le cours d'eau du Vair, et ainsi sécuriser l'approvisionnement en diversifiant les ressources.
On nous a alors prêté l'idée de réaliser des « pipelines » ou des « aqueducs » : il s'agissait plutôt d'un transfert d'eau. L'eau constitue un bien commun. Elle peut donc venir d'ailleurs que de Vittel pour alimenter Vittel. Des milliers de kilomètres de canalisations alimentent Paris en eau, et cette solution de substitution me paraissait plausible, dès lors que les économies de consommation d'eau possibles ne suffiraient pas. Le cabinet d'études Artelia et le cabinet d'avocats Cossalter, De Zolt & Couronne avaient été chargés d'en réaliser l'étude. Malheureusement, elle n'a pas abouti.