La gestion déléguée exige de l'élu qu'il exerce, de manière pleine et entière, les responsabilités qui lui ont été données par le suffrage universel, sans qu'il en soit pleinement conscient. Cela suppose de faire preuve de courage pour deux raisons.
Premièrement, l'élu doit assumer des responsabilités vis-à-vis de ses électeurs, mais également de la nature et de la ressource en eau. Deuxièmement, il s'engage, dans ce cadre, à s'approprier l'intérêt d'une gestion de long terme d'un bien dont la distribution se fait à court terme.
Il pourrait être envisagé de déployer des mécanismes de tarification sociale intelligents. Pour rappel, la loi du 30 décembre 2006 a imposé la fourniture d'informations au système d'information des services publics d'eau et d'assainissement (SISPEA) : il serait utile de mettre à disposition de l'ensemble des élus un document accessible, qui leur permettrait d'établir des comparaisons. Ainsi, le prix de l'eau n'est que la résultante d'un certain nombre de services matériels et immatériels, dont les coûts doivent être mesurés et répartis dans la durée.
Pour information, la durée de vie d'une tuyauterie oscille entre 80 et 130 ans, alors que le délai de renouvellement d'une tuyauterie est compris entre 100 et 150 ans. Ce décalage marque l'existence d'un problème.