Il s'agit de l'une des problématiques majeures. Il existe, effectivement, un problème d'asymétrie de l'information entre le propriétaire du réseau, que sont les usagers, et les exploitants. Ces derniers disposent de données relatives à la gestion du réseau ou à l'affectation des ressources, que n'ont pas les collectivités.
L'asymétrie relevée ne pourra jamais être totalement résorbée : en revanche, il est tout à fait possible de la réduire. Telle est d'ailleurs la principale raison d'être des audits que j'appelle de mes vœux.
En complément, les obligations du délégataire gagneraient à être précisées. Il est primordial de se pencher sur la question de l'affectation des ressources humaines, en déroulant un audit social. Les exploitants des réseaux doivent communiquer sur les compétences requises pour délivrer le service.
En outre, il est indispensable d'assurer la continuité des moyens informatiques (facturation, suivi technique, suivi des infrastructures), en renforçant les obligations pesant sur les exploitants.
Enfin, les problèmes d'affectation des ressources ont pu poser d'importantes difficultés lors des changements de mode de gestion. À titre d'exemple, le passage en régie de la ville de Paris a généré des coûts informatiques considérables. Il en est allé de même aux Antilles.