Intervention de Éric Frétillère

Réunion du jeudi 6 mai 2021 à 17h00
Commission d'enquête relative à la mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés et ses conséquences

Éric Frétillère, président d'Irrigants de France et vice-président de l'Association générale des producteurs de maïs (AGPM) :

L'eau, c'est tout simplement la vie. Je tenais à vous remercier de nous recevoir aujourd'hui : j'imagine en effet que vous avez bien pris la mesure de l'importance de l'eau dans les prochaines années.

L'eau est indispensable à la production agricole. Or, elle n'est pas toujours disponible au moment voulu. Il est donc primordial de gérer cette ressource de manière pragmatique, ne serait-ce que pour permettre au monde agricole de produire de l'alimentation, laquelle relève d'une activité d'un intérêt général majeur.

Actuellement, l'agriculture est confrontée au changement climatique. Ce dernier se caractérise par une élévation des températures et par une évolution de la répartition des précipitations, avec des excès d'eau en période hivernale et des épisodes de sécheresse l'été, ce qui complexifie la gestion de l'eau et nécessite de la stocker.

En parallèle, la problématique de l'eau est avant tout locale. Aucune solution n'est donc universelle. Au contraire, il convient d'élaborer des solutions à l'échelle des territoires, sans écarter la moindre option : transfert d'eau, réutilisation des eaux usées traitées ou stockage de l'eau.

Par ailleurs, la France a la chance d'avoir de l'eau. Irrigants de France s'appuie sur une structuration européenne, ce qui lui permet d'échanger avec les autres pays européens. La France est, sur le plan de l'abondance d'eau, le deuxième pays d'Europe derrière la Norvège. Elle dispose donc, en cela, d'un atout majeur qu'il importe de bien gérer.

Enfin, la situation pandémique a fait prendre conscience aux Français de l'importance de l'agriculture. En effet, le monde agricole a fait la démonstration de sa capacité à produire de l'alimentation, alors que l'activité économique était arrêtée. Pour regagner sa souveraineté alimentaire, la France se doit de produire. Or, elle a besoin, pour cela, d'eau.

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