Comme le signalent les experts du GIEC encore une fois, la quantité d'eau devrait être stable. En revanche, la répartition de l'eau devrait évoluer, avec des excès en période hivernale.
Par ailleurs, la gestion de l'eau, en France, est assurée par les agences de l'eau, réparties sur les principaux cours d'eau. En effet, la problématique liée à l'eau doit être adressée localement. Ainsi, la Bretagne n'est pas confrontée aux mêmes enjeux que le Sud-Est. De la même manière, la pluviométrie peut être extrêmement différente entre le nord et le sud d'un même département. Par conséquent, aucune solution ne peut valoir sur l'ensemble du territoire.
A été évoquée l'intégration de l'eau dans les nappes. En France, la nappe de Beauce sert souvent de référence sur ce plan : elle forme ainsi un grand réservoir d'eau, laquelle est répartie entre les irrigants. Malheureusement, ce dispositif ne peut pas être adapté partout en France. À proximité du Rhône, il est tout à fait possible d'envisager de recourir à de la substitution ou des transferts d'eau. À titre personnel, je n'ai pas accès, au sein de mon exploitation, à de grands cours d'eau. Aussi m'appuie-je sur des réserves d'eau, constituées en hiver. Celles-ci, parfaitement intégrées à l'environnement, me permettent de produire durant l'été.
Enfin, le maraîchage est la culture qui consomme, en valeur relative, le plus d'eau. Or l'agriculture relève d'une activité d'intérêt général et recouvre des productions alimentaires, de grandes cultures et des productions à destination de l'exportation.