Je ne souhaite pas opposer agriculture traditionnelle et agriculture biologique. Cette dernière, si elle présente de vrais intérêts, ne permettra pas de répondre à l'ensemble des attentes de la société et de produire de l'alimentation pour l'ensemble de la population. La France a la chance d'accueillir une grande variété de production : c'est ce qui fait sa richesse et sa force.
Bien évidemment, le monde agricole est pleinement conscient de l'enjeu que représente la qualité de l'eau et de la nécessité de réduire l'usage d'insecticides et de pesticides. Ce travail est d'ailleurs engagé depuis de nombreuses années.
La qualité des eaux superficielles s'est nettement améliorée au cours de la dernière décennie : la directive 91/676/CEE du 12 décembre 1991 concernant la protection des eaux contre la pollution par les nitrates à partir de sources agricoles y a notamment contribué. Dans les nappes plus profondes toutefois, les taux de nitrate sont plus constants, les réactions des eaux étant beaucoup plus lentes.
Enfin, il est important de donner aux agriculteurs les outils leur permettant de faire évoluer certaines pratiques : celles-ci, néanmoins, ne doivent pas être bannies en l'absence de solution de remplacement. L'azote est un aliment indispensable pour les plantes : l'irrigation permet d'en optimiser les apports, à travers les engrais azotés.