Selon mon calcul, le coût de revient s'élève en réalité à 20 centimes hors taxe par mètre cube. Nous nous étonnons donc du chiffre de 38 centimes évoqué par le SEDIF. Pour le territoire sur lequel je suis élu, le monopole privé de production de l'eau se double d'une opacité de la part des vendeurs.
Nous ne comprenons pas qu'au bilan qui nous est présenté chaque année, 94 % des dépenses figurent à la ligne comptable « autres charges courantes ». De plus, chaque fois que nous demandons des explications au sujet de la constitution du prix de l'eau, il nous est répondu que les éléments techniques comptent pour 63 %. La transparence sur la formation des prix pose donc question.
Une communauté comme la mienne subissant un monopole privé ne peut pas se tourner vers un autre vendeur d'eau. Nous pouvons certes faire des efforts sur la partie relative à la distribution mais il nous est impossible de faire baisser le prix de la production de l'eau. C'est la raison pour laquelle nous avons fait le choix de nous doter de notre propre outil de production, en plaçant la transparence sur la formation des prix au cœur du dispositif. Je transmettrai les éléments chiffrés à la commission.