Intervention de Jacky Bortoli

Réunion du mercredi 12 mai 2021 à 13h00
Commission d'enquête relative à la mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés et ses conséquences

Jacky Bortoli, conseiller municipal de Grigny, conseiller communautaire délégué en charge du cycle de l'eau au sein de la communauté d'agglomération Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sénart :

J'ai soutenu le SEDIF pendant toute une période. Toutefois, il n'est désormais plus possible d'appréhender la question de l'eau comme avant. Nous assistons en effet à une fuite en avant technologique, dont le seul but est d'apporter de la valeur ajoutée à deux groupes décidant de tout.

Lorsque j'ai interrogé Suez au sujet de ses flux financiers, le secret des affaires m'a été invoqué. Un tel fonctionnement n'est plus possible. Le but est plutôt de réfléchir à la façon de maximiser l'intérêt général.

Monsieur Knusmann, vous avez évoqué un montant de 500 millions d'euros pour l'ensemble des usines. Or le véritable chiffre s'élève plutôt à 0 euro, car tout a déjà été amorti depuis 50 ans. De plus, lors de notre rencontre, je vous avais fait savoir que cette proposition de 500 millions d'euros à Suez pour son RISF et ses usines n'était pas une bonne chose. Vous aviez alors répondu que ce n'était pas vous qui l'aviez formulée. Toujours est-il que le SEDIF ne travaille plus au service des collectivités.

Le problème réside dans le fait que ce sont les marchands qui fixent les prix, alors qu'ils souhaitent conquérir le monde. Au final, la région parisienne se trouve enkystée dans un système dont il faut la sortir. La question est de savoir si nous pourrons faire du SEDIF l'outil moderne dont la planète a besoin, plutôt que de pratiquer la surenchère avec Suez.

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