Le SEDIF mène des enquêtes et études visant à qualifier la satisfaction de ses consommateurs. Deux principaux motifs d'insatisfaction et de préoccupation en ressortent : la teneur en calcaire et la teneur en chlore. Par ailleurs, de plus en plus d'études font état de la présence de micropolluants dans l'eau. Selon ces études, ils jouent un rôle de perturbateurs endocriniens, avec des effets potentiellement cancérigènes ou mutagènes. Il nous a donc semblé important de réfléchir à des solutions. À ce propos, la mise en place de filières « haute performance » est apparu comme la plus à même de répondre à ces préoccupations.
De nouveaux micropolluants avec des effets rémanents ou sanitaires apparaissent chaque année. Dans le cadre du principe de précaution, nous avons donc réfléchi à la façon de les éliminer, en lançant le projet « Vers une eau pure, sans calcaire et sans chlore » en 2015. Dans le cadre de l'impact environnemental, le cabinet Deloitte a montré que la décarbonatation collective générait des économies estimées à 100 euros nets par foyer et par an par rapport au traitement du calcaire et à une durée augmentée des équipements et conduites. Ce procédé augmente certes la consommation électrique des usines, mais il génère également des économies atteignant 11 mégawatts par an et par foyer sur les chaudières des particuliers. C'est dans ce cadre que nous équipons les usines de Choisy-le-Roi et Neuilly-sur-Marne qui alimentent plus de 3 millions d'habitants en eau, pour un investissement total de 800 millions d'euros. La réalisation de ce projet est prévue jusqu'en 2030.