La valeur totale des conduites du territoire métropolitain s'élève à 300 milliards d'euros. De leur côté, certains services d'eau présentent des facilités à gérer la distribution d'eau potable, alors que d'autres éprouvent des difficultés.
L'acceptabilité de la tarification a été soulignée. Le but est que les usagers puissent soutenir le principe de « l'eau paie l'eau » à travers leur facture. Il est donc important que les dispositifs dont bénéficient les collectivités s'inscrivent dans la solidarité. Les agences de l'eau, qui demeurent l'un des premiers financeurs des réseaux, doivent continuer à la faire jouer.
Nous nous trouvons face à un « mur de l'investissement ». Le patrimoine continue en effet de se dégrader et les fuites ne cessent d'augmenter. Pour autant, le renouvellement des canalisations repose toujours sur un principe de subvention. En effet, les « aqua prêts » lancés à la suite de la loi « Grenelle II », ou loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement, n'ont pas rencontré le succès escompté. Il est pourtant nécessaire de changer de paradigme en encourageant les modes de financement alternatifs, tout en maintenant les équilibres budgétaires.
La facture d'eau devrait présenter un pied de compte dédié au renouvellement, pour compléter l'amortissement. Il faudra également veiller à l'équité entre les territoires, car amortir un investissement sur 2 000 ou sur 20 000 abonnés ne revient pas du tout au même. La notion de solidarité devra ainsi être soutenue, à travers les structures accompagnement les collectivités dans leurs investissements.