En matière d'assainissement, les investissements réalisés présentent une qualité nettement moindre qu'en ce qui concerne l'eau potable. Nous en payons aujourd'hui les conséquences. Si les réseaux d'eau potable ont une durée de vie d'au moins 50 ans, les réseaux d'assainissement ont besoin d'être réparés au bout de seulement 30 ans. Il existe également une problématique au niveau de la pollution des sols. De manière générale, l'assainissement passe souvent après l'eau potable, alors que ces deux sujets sont pourtant liés.
Le taux de renouvellement de 0,6 % actuellement affiché par la France n'est plus tenable. Malgré l'essor des nouvelles technologies, nous devons porter ce chiffre à 1,2 %, comme défini dans le cadre des Assises de l'eau. Nous pourrions par exemple inclure à la facture un élément ciblant le renouvellement, en s'appuyant sur la solidarité entre les territoires.
Il est également nécessaire d'accorder plus de pouvoirs à la maîtrise d'ouvrage publique, en évitant son morcellement. Or pour l'heure, la France compte une dizaine de milliers de services détenant la responsabilité de l'eau, chiffre largement supérieur à celui de l'Italie, de l'Allemagne ou de l'Espagne. Ce fractionnement complique l'identification du décisionnaire en matière d'investissement.