Les situations en outremer sont en effet très différentes, en fonction des enjeux. Les ressources y sont variables. En matière d'accès à l'eau, les difficultés peuvent être liées aux infrastructures. Je pense en particulier aux habitats informels, à Mayotte et en Guyane. Des solutions locales sont développées, telles que des rampes à eau. En Martinique et en Guadeloupe, les tours d'eau se multiplient. Les ressources en eau manquent à certaines périodes, associées à des difficultés lorsqu'on se trouve en bout de réseau. Le phénomène des tours d'eau s'est accentué ces dernières années.
Des enjeux de qualité d'eau s'y ajoutent. Lorsqu'un réseau se vide, des intrusions d'eau parasite sont possibles et lors de la remise en route, une eau étrangère au réseau de production est délivrée.
Par ailleurs, comme partout, des enjeux de qualité d'eau peuvent être liés à des contaminations plus ou moins ponctuelles de la ressource ou à une défaillance des systèmes de production.
De manière générale en France, l'eau distribuée est de très bonne qualité. Un petit pourcentage de non-conformité est lié à trois facteurs principaux : les contaminations microbiologiques, la présence de nitrate et la présence de pesticides. In fine, l'eau est à plus de 95 % conforme en France, métropole et territoires ultramarins confondus.