Je souscris à ces propos. Le plafond mordant a des effets d'inquiétude plus que de réalité, car nous conservons des capacités de moyens. Le modèle fonctionne encore bien. Nous avons mis en place une stratégie de sous-bassin par sous-bassin, car les solutions peuvent varier en local, par exemple entre la Dordogne et la Charente. Les sols sont différents, les activités agricoles de même. Tous ces éléments nécessitent de travailler sur des stratégies territoriales ciblant les actions prioritaires. Nous cherchons les projets les plus impactant afin de les financer en priorité. Nous sommes par ailleurs dans une situation ou la solidarité est bien plus forte entre urbain et rural, les milieux urbains contribuant dans un facteur de 1 pour 10, dans une réelle démarche de solidarité. Le manque d'ingénierie est parfois criant en milieu rural, l'agence apportant alors de la connaissance pour construire des projets pertinents, car le projet voisin ne peut pas toujours être calqué sur un territoire. Cet enjeu d'équilibre des territoires est majeur, notamment pour les projets de préservation de la ressource en eau. Encore une fois, le système économique fonctionne relativement bien, nous ne manquons pas de moyens, mais nous avons besoin de perspectives sur le long terme, afin de se donner du temps sur les résultats, ces derniers pouvant apparaître au bout de 15 ou 20 ans, par exemple sur l'état des nappes phréatiques.