J'ajouterai qu'une concession intégrée permet par exemple à la CNR de travailler efficacement avec le monde agricole. Les retenues peuvent être une solution, mais ne doivent pas être la seule. Nous accompagnons également une démarche de changement des pratiques culturales. Le monde agricole reconnaît de plus en plus qu'une partie des sols sont artificialisés par les pratiques actuelles. Un goutte-à-goutte s'intéresse par exemple uniquement au pied de la plante et ne s'intéresse plus à la culture de la terre. Lorsque l'eau tombe du ciel sur les bassins versants, elle devrait pouvoir pénétrer les sols et recharger les nappes tout en permettant aux plantes de pomper dans le sol leurs besoins. Or, comme les sols deviennent durs à cause de ce goutte-à-goutte, l'eau ruisselle et ravine les sols, engendrant qui plus est des crues plus violentes que par le passé. Les dernières années sont toujours extrêmes, le mois d'avril 2021 étant par exemple le plus sec des 10 dernières années. L'accélération de ces phénomènes est de fait inquiétant et nous impose de sortir du simple constat de la gestion de l'eau et d'englober les bassins versants afin d'aider le monde agricole.