La direction d'EDF est au moins cohérente en affirmant qu'il n'existe pas de plan B, puisque c'est sa position depuis le départ. Elle est rejointe depuis quelques mois par le gouvernement sur cette position.
Néanmoins, cette idée d'une solution unique en termes techniques, juridiques et réglementaires n'est pas crédible au regard de la complexité du périmètre ouvert par le projet Hercule, dont les concessions hydrauliques ne constituent qu'une partie. Il existe forcément des raisons, qui ne sont pas exprimées, pour ne proposer et ne mettre en débat qu'une seule solution.
Ensuite, la CFE Énergies considère que l'activité hydraulique doit nécessairement être publique. Nous n'avons cependant pas de préférence entre la voie de l'EPIC ou d'une société anonyme détenue à 100 % par l'État. Il faut surtout que l'État actionnaire cesse de demander des dividendes trop importants, qui grèvent les investissements futurs.
Par ailleurs, nous ne sommes pas opposés au maintien de la cohabitation entre les trois opérateurs EDF Hydro, CNR et SHEM. Nous représentons beaucoup de personnels qui tiennent à l'image de marque ou à l'appartenance au groupe auquel ils sont rattachés aujourd'hui.
Enfin, nous insistons sur la dés-optimisation qu'engendrera inévitablement l'ouverture à la concurrence des barrages hydrauliques. Cette dés-optimisation induira un coût, qui sera forcément payé par les clients ou par les salariés. Nous ne pouvons accepter ni l'un ni l'autre.