Ce serait à l'État actionnaire de recapitaliser EDF aujourd'hui.
Il convient également de replacer EDF dans le paysage énergétique européen. La nucléarisation n'est pas la tendance actuelle. Au contraire, plusieurs états commencent à arrêter le nucléaire à l'image de l'Allemagne et de la Belgique. Pour sa part, la France se relance dans une nouvelle campagne de nucléarisation avec le réacteur pressurisé européen (EPR). Ce n'est pas aberrant vis-à-vis de l'objectif de neutralité carbone, mais c'est à contre-courant par rapport à la tendance européenne.
Pour cette raison, l'État français doit rester fort et puissant dans la maîtrise de l'énergie et donc dans le capital d'EDF. Il ne faut pas montrer la faiblesse de vouloir l'ouvrir au privé. Le projet Hercule prévoit certes une sorte de nationalisation, mais elle ne passerait pas par une vraie loi de nationalisation. Il s'agit seulement d'un rachat de parts flottantes et rien n'empêche de les revendre dans l'avenir.
Il revient donc à l'État français de répondre au besoin d'investissement et de recapitalisation d'EDF, puisqu'il a la prétention de récupérer des dividendes.