La plainte coule pour nous de source. Trois jours après l'annonce de l'OPA, M. Jean Castex, le Premier ministre, a annoncé dans la presse que le projet faisait sens. Puis, M. Bruno Lemaire a rappelé qu'un projet pouvait toujours être amélioré, sans oublier, Mme Elisabeth Borne, la ministre du Travail, qui a déclaré qu'elle connaissait très bien M. Antoine Frérot, que l'emploi n'était pas en danger et que le projet faisait sens. Nous avons été surpris que les membres du gouvernement prennent si peu de recul et d'impartialité sur ce projet qui concerne pourtant le secteur de l'eau et des déchets, qui plus est en pleine pandémie.
Puis, l'histoire du conseil d'administration d'Engie nous a mis la puce à l'oreille. Pour rappel, l'État est un actionnaire important du groupe Engie, nous n'avons pas été dupes des possibles manipulations afin de sauver les apparences lors du vote du conseil d'administration. Certains protagonistes de cette affaire sont des soutiens des uns et des autres, etc. M. Frérot est par exemple un soutien de la première heure du président Macron. Les positions de l'Autorité des marchés financiers (AMF) sont de même surprenantes alors que notre entreprise se défendait en faisant valoir la loi n° 2014-384 du 29 mars 2014 visant à reconquérir l'économie réelle, dite loi Florange.