Je suis un fervent adepte du partenariat public-privé dans le domaine des services publics : électricité, gaz, eau, déchets, télécommunications. Le partenariat public-privé impose cependant une règle : les partenaires publics décident, tandis que les partenaires privés exécutent. Dès lors que cette répartition des rôles est claire, les deux parties en tirent avantage. A titre personnel, je serais d'ailleurs favorable à un partenariat public-privé à l'échelle internationale.
Je constate que le chiffre d'affaires de la Lyonnaise des eaux est stable depuis dix ans. Nous assistons à quelques remunicipalisations, en même temps qu'à des renouvellements de délégation de service public (DSP). Il arrive également que, à l'occasion d'une remise en concurrence, un opérateur perde un contrat au profit d'un de ses concurrents. De façon générale, la situation est relativement stable.
Je suis partisan du partenariat public-privé, dès lors que le partenaire public le souhaite. Aucun groupe privé ne peut imposer un partenariat public-privé. Toute concession suppose une autorité concédante, c'est-à-dire un partenaire public. Il faut ensuite que les règles du jeu soient claires. Lorsque tel est le cas, le partenaire public obtient un service qui correspond à ce qu'il souhaite, sans avoir eu à réaliser lui-même des investissements ni à recruter. Je connais peu de communes pouvant détenir les compétences techniques indispensables pour gérer des services d'eau, de déchets ou d'énergie. En définitive, la décision revient malgré tout aux communes, qui peuvent très bien choisir de recourir à la gestion directe.