Je suis favorable aux opérations négociées, c'est-à-dire amicales. J'étais opposé au lancement d'une opération hostile, contraire à ma philosophie. Cependant, au mois d'avril, Veolia détenait 30 % du capital de Suez et avait lancé une OPA sans qu'aucune contre-OPA ne puisse être montée. Par conséquent, si rien ne se passait, la bataille était vouée à se poursuivre et Veolia aurait fini par détenir 100 % du capital de Suez. Nous aurions assisté à une victoire par knock out (K.O.) et Veolia serait devenu le seul maître à bord. Compte tenu de cette situation, qui n'était pas la même qu'en septembre, il fallait trouver un accord. La situation avait radicalement changé entre ma première tribune, période à laquelle Veolia n'avait aucune participation au capital, et la seconde, en avril. Là, deux options étaient envisageables, à savoir poursuivre une guerre néfaste, pour les deux entreprises comme pour la place de Paris, pendant huit à douze mois, ou trouver un accord. Les deux parties ont pensé que je pouvais les aider à trouver un accord.