Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le rapporteur, chers collègues, je ne voudrais pas qu'on se méprenne sur le sens de mon intervention. Comme d'autres ce soir, je me pose la question de l'opportunité de cette proposition de loi. Je ne doute pas du souci de ses auteurs de protéger au mieux les intérêts des enfants et de rappeler aux parents leurs droits mais aussi leurs devoirs.
Je partage ce souci mais je sais la difficulté de légiférer et donc, d'une certaine façon, de trancher, sur des sujets qui touchent nos rapports les plus intimes avec ceux que nous aimons ou que nous avons aimés, et qui concernent ces enfants que nous aimons, que nous partageons et que, parfois, nous nous disputons.
Ce souci des enfants, puis-je me permettre de le rappeler, devrait nous inspirer dans bien d'autres domaines. Ce n'est pas le sujet aujourd'hui, mais je ne peux m'empêcher de redire ici que, s'agissant de la procréation médicalement assistée – PMA – ou de la gestation pour autrui – GPA – , l'intérêt de l'enfant devrait être ce qui nous guide avant toute autre considération.