Ces contrats étaient très fortement déficitaires. En outre, nous n'avions aucune chance d'éviter ce déficit structurel, car le morcellement progressif du SIAEAG a privé la Générale des eaux Guadeloupe d'un rôle de gestionnaire technique unique. Il existait des différends entre les collectivités locales. En outre, les collectivités étaient dans l'incapacité d'engager un réel programme de renouvellement des réseaux, qui était pourtant à leur charge, d'après le contrat. À ce défaut de renouvellement des réseaux s'ajoutait un très fort taux d'impayés de la part des collectivités. Certains élus ont même appelé à ne plus payer les factures d'eau. Un rapport de la chambre régionale des comptes avait souligné ces problèmes en 2012.
En 2009, les accords Bino avaient prévu un programme d'investissements et la constitution d'un syndicat unique de l'eau sur l'île, mais il a fallu attendre 2021 pour que ce syndicat voie le jour. Tout ce qui avait été imaginé en matière de gouvernance, avec le syndicat unique, et d'investissement à la charge des collectivités n'a jamais été mis en œuvre. Il était impossible de gérer correctement notre contrat dans ces conditions. Nous avons donc décidé de ne pas le renouveler.