Les Sucreries de Bourbon étaient détenues par la famille de Chateauvieux. Elles ont cédé la place à CBo Territoria, qui est propriétaire d'un patrimoine foncier de 3 000 hectares, dont 240 hectares aménagés ou en cours d'aménagement. En pratique, ledit patrimoine foncier se trouve en très grande partie dans l'ouest de l'île. Lorsque j'étais enfant, l'un de mes oncles résidait à Saint-Gilles, où il n'était pas possible d'arroser ou de laver une voiture. Aujourd'hui, l'est de l'île en est réduit à cette situation.
Pour information, la gestion des captages a été confiée à un acteur privé, la Société d'aménagement hydro-agricole de l'île de La Réunion (SAPHIR). En 2013, comme précisé dans un document du département, celle-ci facturait le mètre cube d'eau 8 centimes d'euros pour les irrigants et 30 euros pour la population.
Ces simples chiffres démontrent qu'un acteur privé a tout intérêt à s'occuper de la potabilisation de l'eau, plutôt que de l'irrigation.