Les débats se sont poursuivis tard, parce que l'enjeu était important, mais un consensus s'est dégagé autour de l'idée que les conditions que nous avions fixées n'étaient pas strictement remplies. Nous savions, par ailleurs, que nous nous exposions au risque que l'État soit mis en minorité. Dans le fond, la seule chose qui pouvait nous faire hésiter, c'était qu'il ne s'agissait pas d'une situation facile pour l'État actionnaire.
J'ai fait un choix. C'était ma décision, je le redis, et je pense que c'était la seule qui était bonne : j'ai préféré que l'État soit mis en minorité mais qu'il continue à défendre ses principes et les conditions qu'il avait fixées, plutôt que de rejoindre la majorité qui voulait céder les participations d'Engie dans Suez, au risque de voir bafouées quelques jours plus tard les conditions fixées.