Le rôle de l'État est de prévoir le cadre de développement le plus favorable possible pour les grandes filières stratégiques : nucléaire, énergies, agroalimentaire, aéronautique, automobile, infrastructures d'eau potable et d'assainissement.
L'État a les moyens de faire respecter le droit de la concurrence et nous utiliserons tout ce qui est en notre pouvoir pour qu'il en soit ainsi dans cette opération.
Le pouvoir de l'État actionnaire est quant à lui comparable à celui des autres actionnaires : quand il pèse 23 %, il pèse 23 %. S'il ne peut bloquer une décision en assemblée générale, c'est la répartition des actionnaires qui joue.
L'État a également le pouvoir – et nous en userons – de contrôler les investissements étrangers en France. Il est question de l'entrée du fonds américain GIP, favorablement connu, au capital du nouveau Suez. Cette décision sera soumise à mon appréciation au titre du décret sur les investissements étrangers en France. Nous regarderons de manière détaillée les conditions dans lesquelles cette acquisition sera possible et nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour garantir l'intégrité, la sécurité et la continuité de l'approvisionnement en eau. C'est sur le fondement de ces critères que je rendrai ma décision.