Je vous transmettrai tous les éléments que nous avons réunis dans le cadre de notre commission d'enquête.
Madame la ministre, nos auditions nous ont donné le sentiment que l'État restait un peu en retrait face à ces multinationales. Vous avez mentionné l'accord conclu à Vittel, mais il est intervenu longtemps après les premières alertes concernant la nappe des grès du Trias inférieur (GTI), une nappe captive qui met beaucoup de temps à se recharger. Pourquoi l'État n'est-il pas intervenu plus tôt, alors que les conséquences de cette pratique sont tout à fait visibles à certains endroits, par exemple à Volvic, où une pisciculture datant du XVIIe siècle est désormais asséchée cinq mois par an, ce qui n'arrivait jamais autrefois. Quand on les interroge, par exemple sur le déficit cumulé de ces nappes, les représentants de l'État et les industriels ne savent pas nous répondre. N'y a-t-il pas une forme d'effacement de l'État sur ces questions ? Pourquoi ne dispose-t-il pas d'un état des lieux clair sur la ressource en eau ?