Je me permets de rebondir sur la question précédente de Mathilde Panot. Les cartographies diffèrent grandement d'un département à l'autre. Celle des cours d'eau du Gard, établie par France Nature Environnement et par l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), fait apparaître 17 000 kilomètres d'eau, alors que le réseau n'en comptait que 7 000 auparavant ! Des fossés, des roubines en permanence à sec ont été qualifiés comme des cours d'eau, tandis que des milieux aquatiques et semi-aquatiques, telles les rizières, ont été exclus alors qu'on pourrait penser que les pesticides et autres produits phytosanitaires sont plus à même de s'y propager. L'impact sur les méthodes agricoles de cette nouvelle cartographie est certain et lorsqu'on passe d'un excès à l'autre, on peut s'interroger sur l'acceptation par la population des mesures environnementales – encore une fois, des endroits dont l'eau est absente depuis un demi-siècle sont désormais considérés comme des zones de non-traitement ! J'aimerais connaître les raisons pour lesquelles les départements sont traités différemment et quels sont les critères mis en avant au niveau national.