A partir du 30 août, j'ai affirmé à de nombreuses reprises dans les médias qu'une seconde offre était tout à fait souhaitable.
Par ailleurs, j'ai indiqué à Philippe Varin qu'une offre dont les conséquences seraient identiques pour Engie et qui serait présentée avec l'appui du conseil serait examinée avec beaucoup d'attention par le conseil d'administration d'Engie.
Ardian nous a adressé un document le 30 septembre, alors même que le conseil d'administration d'Engie, qui devait prendre sa décision, avait débuté. Il y exprimait son intérêt à acheter, sans fixer de prix et sans nous préciser au nom de qui il parlait. De plus, Ardian conditionnait l'acceptation de son offre à l'abandon de l'offre de Veolia et demandait un délai relativement long pour réaliser des due diligences.
Par ailleurs, la rédaction des conditions sociales de cette offre laissait à penser que les garanties de maintien de l'emploi ne concerneraient que les métiers dits stratégiques.
Le 4 octobre, soit la veille du second conseil, j'ai échangé par téléphone avec Mme Dominique Sénéquier pour lui signifier qu'une offre d'Ardian serait bienvenue dès lors qu'elle serait ferme. Elle en a conclu qu'elle ne serait pas en mesure de présenter une offre répondant à ces conditions.
Lorsque l'on travaille avec des fonds tels qu'Ardian, il est indispensable de bénéficier d'une situation de concurrence. S'agissant d'un fonds de private equity, le prix indiqué le premier jour n'est pas celui qui est proposé au moment de la conclusion de l'opération. Pour nous, il était donc inimaginable d'abandonner l'offre de Veolia pour s'orienter vers une offre virtuelle soumise à des due diligences.
D'ailleurs, dans les six mois suivants, Ardian n'a pas été en mesure d'exprimer une offre ferme.