Je ne représente pas l'État au sein du conseil d'administration d'Engie. J'ai été proposé à l'assemblée générale par le conseil. Au regard du résultat, l'État a probablement voté en ma faveur. Je suis toutefois un administrateur indépendant. Je ne reçois donc aucune instruction sur les positions qui doivent être prises.
Notre entreprise est régie par le code de commerce. 77 % de nos actionnaires sont des actionnaires privés. Mon rôle de président de conseil d'administration consiste à faire fonctionner une gouvernance dans laquelle nous recherchons le plus possible un alignement avec l'ensemble de nos actionnaires.
Le 5 octobre, le conseil d'administration d'Engie a pesé les éléments qui lui étaient soumis : la réception d'une offre à un niveau de prix très intéressant, assortie d'engagements sociaux solides et d'un projet industriel cohérent.
De plus, M. Frérot s'était engagé in fine à ne pas lancer d'OPA hostile. En revanche, nous n'avions pas reçu d'accord du conseil d'administration de Suez sur cette proposition.
En date du 5 octobre, nous considérions toutefois qu'il était impossible d'obtenir cet accord. L'État pensait au contraire qu'il existait une possibilité d'obtenir un accord avant que nous cédions cette participation.