Je dirais que tout le monde est responsable, notamment l'État.
Étant donné que la compétence de l'eau a relevé des communes, puis des agglomérations, l'État a perdu des agents spécialisés dans le domaine de l'ingénierie de l'eau. L'appauvrissement de l'ingénierie de l'État concernant l'eau sur le territoire constitue donc un premier point.
De plus, les élus, par le biais de délégations de service public ou par les régies, assuraient la production et la distribution de l'eau. Par la suite, ces DSP ont été confiées à des fermiers et à de grandes structures, dont Veolia. Il a donc manqué un contrôle des élus. Les communes ne disposaient pas nécessairement de l'ingénierie nécessaire.
En 2012, lorsque la compétence de l'eau et de l'assainissement a été transférée aux agglomérations, ces dernières partaient de rien et devaient monter en compétences en matière d'ingénierie.
En outre, Veolia n'assurait que l'exploitation et le petit entretien. Les investissements importants permettant d'assurer la pérennité des missions de service d'eau publique n'ont pas été réalisés.
Lorsque Veolia a décidé de se retirer, ni l'État, ni les élus, ni les collectivités majeures ne disposaient de l'ingénierie nécessaire et suffisante pour contrôler les actions de la Générale des eaux. Celle-ci a donc pu imposer certaines contraintes dans les contrats.
Après le retour d'expérience et la montée en compétences de l'ingénierie de l'eau, les élus n'auraient jamais signé de tels contrats.