Intervention de Sylvie Gustave-Dit-Duflo

Réunion du lundi 7 juin 2021 à 17h00
Commission d'enquête relative à la mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés et ses conséquences

Sylvie Gustave-Dit-Duflo, vice-présidente du conseil régional de la Guadeloupe :

Je préfère ne pas communiquer de noms. Capesterre-Belle-Eau constitue un paradoxe : c'est l'endroit où la production d'eau est la plus importante, et son périmètre est aussi celui qui présente le plus de fuites.

Les fuites qui ont lieu en amont ont une répercussion sur l'ensemble de la conduite. Des tours d'eau ont été mises en place pour que les habitants de Capesterre-Belle-Eau puissent disposer d'un peu d'eau.

Les Capesterriens ont ressenti un sentiment d'injustice profond lié au fait que l'eau provenait de chez eux et qu'ils s'en retrouvaient privés la plupart du temps.

Les gros travaux que nous menons actuellement se déclinent en plusieurs étapes. Tout d'abord, nous avons réparé les canalisations, dans des secteurs particulièrement sensibles. De plus, nous construisons trois réservoirs qui auront pour objectif de maintenir la pression à l'intérieur du bec, afin que le débit permette d'alimenter les communes en aval.

En période de sécheresse, lorsque le volume d'eau baisse dans les rivières, la pression diminue. En aval, en ce moment, la situation est catastrophique ; les gens peuvent se retrouver deux ou trois jours sans eau.

De plus, nous réalisons un troisième travail sur le secteur de Sainte-Marie, qui enregistre près de 80 % de fuites d'eau. Nous effectuons des travaux de réparation des canalisations.

Parallèlement, nous menons des travaux de réparation de fuites, pour un montant de 4,3 millions d'euros, avec le prestataire Karuker'Ô. Ainsi, nous pourrons rétablir la pression afin que l'eau parvienne en aval. Nous travaillons sur les secteurs de Capesterre, de Petit-Bourg, des Grands fonds du Gosier et de Saint-François.

Enfin, nous sommes venus au secours du SIAEAG sur l'usine d'Espérance, qui dessert Saint-François. Deux des quatre pompes sont tombées en panne. Le SIAEAG nous a demandé de réparer la troisième pompe pour pouvoir soulager les deux pompes en état de marche.

En plus de la somme de 72 millions d'euros qui est actée dans le plan d'action prioritaire, nous sommes sollicités en permanence par les collectivités qui ne parviennent pas à faire face, et nous répondons en permanence à l'urgence.

André, quel est le montant des réparations que nous allons mener sur le site d'Espérance ?

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