Pour ma part, si c'était à refaire, j'agirais exactement de la même manière, pour les raisons que nous avons évoquées.
Tout d'abord, alors que notre vote n'était pas pris en considération dans le premier tour de table qui a été effectué au conseil, nous avons bien constaté que le fait que nous votions pour, contre ou que nous nous abstenions ne changeait rien.
De plus, nous avons adopté une position neutre afin de ne pas nous opposer aux salariés d'Engie et de Suez. Cette position a malheureusement été mal interprétée.
Enfin, nous avons joué notre rôle, puisque l'offre initiale de Veolia et de Meridiam ne comportait quasiment aucune garantie sociale. Nous avons œuvré dans les débats du conseil pour obtenir des garanties sociales plutôt qu'un prix.
Si l'offre de Veolia et de Meridiam contient toutes ces garanties sociales aujourd'hui, c'est aussi parce que les administrateurs représentant les salariés ont œuvré à cet effet. Évidemment, la presse ne l'a pas rapporté et n'en avait pas connaissance.
Si nous avions constaté, au premier tour de table, qu'un vote contre de notre part pouvait influer sur le sujet, je ne peux affirmer si j'aurais voté contre ou non. En effet, le fait de voter contre cette participation financière revenait à voter contre une stratégie de développement d'Engie.
Ce n'était pas notre rôle d'administrateurs défendant l'objet social d'Engie de voter contre une stratégie qui avait été approuvée à l'unanimité de l'ensemble des organisations syndicales.