La justice obéissant à une temporalité différente de celle de la mise en œuvre de travaux, il convient de laisser à la justice le soin de faire son travail et d'assurer, au travers d'une structure réunissant des personnes compétentes, le montage financier des travaux, quitte à solliciter des fonds européens, l'État, les collectivités et les EPCI concernés. Le SMO a été conçu pour qu'y participent financièrement les conseils régional et départemental.
Le problème se pose toutefois de la réalité des besoins à chiffrer, largement supérieurs à 900 millions d'euros, du fait de l'ancienneté de cette évaluation. Il convient d'y ajouter les montants relatifs à l'assainissement, restant à déterminer, et dont une partie supérieure à 175 millions d'euros relève du deuxième plan d'actions prioritaires. N'oublions pas non plus les sommes relatives à la GEMAPI et au programme d'actions de prévention des inondations (PAPI). Rappelons par ailleurs que la Guadeloupe ne dispose pas d'entreprises ni de bureaux d'études de taille suffisante pour exécuter ce genre de travaux. Les 71 millions d'euros débloqués par le premier plan d'actions prioritaires ont servi à des réquisitions d'urgence, parce qu'en période de Covid-19, les écoles et les particuliers avaient besoin d'eau.
Il va falloir restructurer l'ensemble du système. Nous n'y arriverons pas d'ici au 1er septembre. Nous n'en devons pas moins nous atteler à la tâche avec courage et détermination.