Nous devrions nous interroger sur les causes de la dégradation de notre qualité de vie et la logique suivie par les multinationales, les élus et toutes les personnes en charge du contrôle du délégataire, des rapports que celui-ci devait transmettre et de leur analyse.
Nous ressentons une colère énorme, qui s'est déjà manifestée sur des ronds-points. Les usagers se sentent méprisés. Ils se voient enjoints de payer, dans certains cas via des procédures judiciaires, qui les rendent malades. Un avenir meilleur leur est promis, où ils n'auront toutefois pas le droit de s'exprimer sur la gestion de l'eau au sein du SMO. Ils seront simplement informés des décisions prises par ceux-là mêmes qui ont entraîné la déchéance des anciennes structures.
Le droit à la démocratie participative est spolié. On ne reconnaît pas aux usagers de capacités intellectuelles suffisantes pour expliquer ce qu'ils attendent d'un service public vital. Le droit de s'exprimer dans une structure et de participer au contrôle de la gestion de l'eau leur est dénié. Les responsables de ce contrôle ont failli à leur tâche en se rendant ainsi complices des dysfonctionnements. Les usagers ne leur accorderont plus jamais leur confiance. La question de l'eau ne revient dans l'actualité que dans un contexte de guerres entre partis politiques générant un climat anxiogène propice à la méfiance. En somme, tout ce qui se prépare se met en place à l'insu de l'usager, renforçant encore ses craintes vis-à-vis d'un avenir de plus en plus obscur.