Les multinationales qui bénéficient systématiquement de marchés publics recourent toujours au même mode opératoire. Pendant soixante-neuf ans, la Générale des eaux a eu l'exclusivité du fermage sans la moindre mise en concurrence. L'attribution des marchés, par nos élus, aux entreprises pesant le plus lourd sur le plan financier, n'est certainement pas due à leur candeur.
Le non-respect du code général des collectivités territoriales ne peut s'expliquer que par la connivence des élus, leur corruption financière ou amicale, ou encore leur ignorance des textes de loi. Il y a d'autant plus lieu de les soupçonner de corruption qu'à présent, toutes les régies de France retournent à la gestion publique, notamment suite à des scandales impliquant le syndicat des eaux d'Île-de-France (SEDIF) et Veolia. En Guadeloupe, cependant, nous nous tournons vers des multinationales, dont il a été prouvé qu'elles versaient des dessous de table aux hommes politiques, justifiant ce choix par leurs compétences techniques et l'exemplarité de leur gestion !
Aucune condamnation n'a encore été prononcée, mais certains élus se retrouvent perpétuellement en garde à vue.