Intervention de Yannis Chipotel

Réunion du mardi 8 juin 2021 à 16h00
Commission d'enquête relative à la mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés et ses conséquences

Yannis Chipotel, porte-parole du Mouvement citoyen Moun Gwadloup :

Certaines personnes défendant des intérêts privés ne devraient pas intervenir dans le domaine public. Elles empêchent les citoyens de participer à un service public qu'ils entretiennent et auquel ils permettent ainsi de subsister.

En outre, certains documents ne sont pas appliqués. Un seul parlementaire, M. Serva, a réclamé des explications à ce propos.

Ainsi, l'instruction interministérielle N°DGS/VSS2/DGCS/DGSCGC/2017/138 du 19 juin 2017 relative à l'élaboration du dispositif de gestion des perturbations importantes de l'approvisionnement en eau potable indique que « l'approvisionnement des populations et des autres usagers en eau destinée à la consommation humaine issue du réseau d'adduction publique peut être affecté par des ruptures qualitatives ou quantitatives, de plus ou moins longue durée selon l'évènement qui en est la cause. Ces ruptures entraînant l'impossibilité d'une consommation de l'eau potable, il est alors nécessaire de trouver des solutions d'alimentation de substitution. Cette organisation est mise en œuvre lorsque le réseau public d'adduction et de distribution est affecté par des ruptures qualitatives et/ou quantitatives de plus ou moins longue durée, quel que soit l'évènement qui en est la cause. »

La population guadeloupéenne s'interroge sur le refus du gouvernement d'expliquer pourquoi un tel dispositif n'est pas mis en place dans notre département.

La gestion actuelle, irresponsable, de l'eau, empêcherait d'atteindre au moins 13 des 17 objectifs de développement durable : l'eau propre et l'assainissement, pas de pauvreté, bonne santé et bien-être, éducation de qualité, égalité entre les sexes, industrie, innovation et infrastructure, inégalités réduites, villes et communautés durables, etc.

Notre département, en pleine transition énergétique, accuse un retard croissant sur la réalisation, d'ici à 2030, de ces objectifs définis dès 2015. Les générations actuelles ne demandent pourtant qu'à avancer. Il est hors de question de laisser la mainmise sur la gestion de l'eau aux politiques qui nourrissent les mêmes ambitions depuis un demi-siècle.

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