Plus d'une fois, quand j'ai postulé à une fonction à responsabilité, on m'a fait comprendre que je devais renoncer à la présidence de l'association Vivre et que briguer un poste dans le domaine social n'était pas compatible avec la poursuite de procédures judiciaires contre l'État. Si j'ai toujours gardé la tête haute, je n'en ai pas moins subi des discriminations professionnelles, du fait de mon engagement associatif.
Certaines personnes qui vivent de véritables drames craignent de témoigner et que leur situation s'ébruite. Quand des citoyens endettés, au point pour certains de faire l'objet de poursuites judiciaires, ou que des pêcheurs contraints de renoncer à leur activité alors qu'il leur reste à payer leur bateau, cherchent de l'aide, on leur propose d'adhérer à un parti politique ou de soutenir tel ou tel candidat. Les femmes militantes sont souvent confrontées à ce genre de dérives. Il conviendrait de prendre en compte les pressions subies par les lanceurs d'alerte pour mieux les protéger.