Au-delà des gardes à vue, nous constatons depuis l'année dernière une répression policière. Des personnes réclamant de l'eau potable reçoivent des coups de matraque à la vue de tous. Tout le monde en est traumatisé. Personne n'ose prendre la parole par peur. Nous ne pouvons plus défendre nos droits fondamentaux.
Quand j'ai eu vent de ces coups de matraque, j'ai manifesté à la préfecture avec mes enfants pendant plusieurs jours, estimant que la gravité de la situation menaçait leur avenir. La police m'a été envoyée, alors que je demandais un simple rendez-vous en préfecture. J'ai ensuite été convoquée au tribunal en raison de supposées violences de ma part, alors que la présence de mon enfant de deux ans dans mes bras m'interdisait le moindre geste déplacé. Des moyens de pression physiques et psychologiques sont employés contre nous. Je me suis retrouvée enfermée à l'intérieur de la préfecture, derrière un rideau électrique, avec la police et mes enfants. J'ai reçu des convocations renouvelées au tribunal, alors que je réclamais simplement de l'eau potable.