L'agriculture paye un lourd tribut, a fortiori quand des problèmes touchent le réseau d'irrigation. Les agriculteurs en bout de réseau, les derniers servis en eau, s'en retrouvent souvent privés, ce qui entraîne des conséquences économiques dramatiques.
Le prix des produits frais fluctue considérablement sur les marchés. Le kilo de tomates coûte entre 80 centimes et 3 euros selon les périodes. Bien sûr, le consommateur guadeloupéen achète des denrées importées quand la production locale revient trop cher.
Le réseau d'eau agricole, récent, date de 1993 ou 1994. En bon état, il pose d'autant moins de problèmes que 80 % des agriculteurs ont renoncé à l'aspersion pour irriguer leurs terres au goutte-à-goutte. Ce réseau, construit grâce au fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER), ne bénéficie cependant pas réellement au monde agricole. Nous utilisons 12 % de l'eau captée par les barrages, dont 85 % est potable. C'est donc l'irrégularité de l'approvisionnement qui pose des difficultés aux agriculteurs.