Intervention de Alan Nagam

Réunion du mardi 8 juin 2021 à 18h20
Commission d'enquête relative à la mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés et ses conséquences

Alan Nagam, président de la fédération des très petites entreprises de Guadeloupe et d'outre-mer :

Un inspecteur missionné par le ministère de l'Économie et des finances m'a en effet affirmé qu'il faut attendre deux ans l'autorisation de construire une usine de dessalement.

À l'occasion d'échanges à la sous-préfecture de Point-à-Pitre, la création avait été envisagée d'une organisation dotée d'un conseil de surveillance réunissant des acteurs économiques et politiques et des consommateurs, auquel s'ajouterait un directoire professionnel. Il était question que l'Agence française de développement, la banque publique d'investissement (Bpifrance) et la Banque des territoires financent, par un prêt d'État accordé aux communautés d'agglomération, à présent en charge de l'eau à la place des communes, une partie du milliard et demi d'euros nécessaires à la remise en état du réseau d'eau.

Les réunions et les propositions de ce type se sont multipliées. Pourtant, nous entendons dire aujourd'hui que le financement des travaux sur le réseau doit provenir des collectivités. Or celles-ci n'ont pas d'argent. La fédération des très petites entreprises que j'ai l'honneur de présider souhaite que l'État français accorde un prêt d'1,5 milliard d'euros aux collectivités. Le Président de la République M. Emmanuel Macron a déjà proposé 400 millions d'euros. Ne reste plus qu'à compléter cette somme pour enfin lancer les grands travaux qui s'imposent et qui fourniraient du travail aux entreprises de Guadeloupe, plutôt que de créer un SMO recourant à une délégation de service public (DSP) comme par le passé au profit de Veolia-Suez.

Nous, acteurs économiques, politiques, et consommateurs, souhaitons acter cette proposition qui nous a initialement été adressée.

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