Les canalisations et les branchements vieillissent. Malheureusement, si le renouvellement des branchements incombe aux délégataires, qui s'en chargent bel et bien, celui des canalisations, du ressort des collectivités, a été très limité, de nombreuses années durant. Voilà pourquoi le patrimoine n'a pas été maintenu dans un état optimal pour son exploitation au quotidien. Dans certaines collectivités, le nombre de fuites à déceler puis à réparer a augmenté.
À partir d'un certain point, il faudrait se demander s'il vaut mieux, financièrement, opter pour un acharnement thérapeutique en réparant vaille que vaille les canalisations ou les renouveler.
Selon moi, quand la compétence en eau est revenue aux communautés d'agglomération, celles-ci n'ont pas mobilisé les moyens nécessaires pour s'attaquer aux fuites ou changer les canalisations. L'activité dans certaines collectivités ne disposant pas de pièces, de tractopelles ou d'équipement de réfection de chaussée, ni des moyens d'acheter des prestations de fouilles ou autres, a ralenti. Cette situation a conduit à la réquisition pour chercher et réparer des fuites, alors que ce service classique d'exploitation n'aurait normalement pas dû mobiliser de marchés. En principe, agents et moyens étaient à disposition.