Pour identifier et réparer les fuites, un opérateur doit disposer d'une structure opérationnelle. La constitution d'équipes mixtes composées d'une part, d'entreprises locales secondées par une société suisse et, d'autre part, d'agents mêmes de l'un des opérateurs les plus décriés, à savoir le Syndicat intercommunal d'alimentation en eau et d'assainissement de la Guadeloupe (SIAEAG), a montré, l'an dernier, qu'il était possible d'y parvenir, opposant un démenti à bien des rumeurs. Pourquoi ce résultat n'a-t-il pas été obtenu plus tôt ?
Il ne devait pas être agréable de se retrouver dans la peau d'un agent du SIAEAG lors d'un déjeuner dominical en famille. Ces agents d'une grande compétence, dotés d'une excellente connaissance du réseau, ne disposaient malheureusement pas des moyens de mener leurs tâches à bien.
J'ai parlé des joints à six centimes d'euro, mais combien de fois n'ai-je pas entendu des agents se plaindre de ne même pas disposer d'une pelle ! La situation actuelle résulte d'une déliquescence complète des opérateurs, noyés sous les dettes.