Oui. Je l'ai dit lors d'un entretien, dans les locaux de la préfecture, en présence de M. Éric Maire, l'ancien préfet, et d'un ingénieur de l'ARS dont j'ai oublié le nom. M. Maire ne comprenait pas comment il était possible d'irriguer avec de l'eau chlordéconée.
Lors de nos investigations, nous avons constaté que le cheptel d'agriculteurs du nord Grande-Terre était contaminé au chlordécone sur des terres qui n'avaient jamais reçu de plantations de bananes, ce qui indique que de l'eau contaminée a été utilisée.
Aujourd'hui, seuls 9 % des terres ont été analysés, en vingt-trois ans. Les moyens nécessaires devraient être engagés afin d'analyser tous les cours d'eau, toutes les nappes phréatiques et l'ensemble des terres de la Guadeloupe. Quasiment tous les Guadeloupéens ont de l'eau chlordéconée chez eux.