Elle a été protégée par l'État et les élus.
Là où j'habite, en cas de pluie, le fermier coupe l'eau, car sinon, la boue entre dans les captages et nous restons une semaine sans eau. Le matériel est obsolète et ils sont contraints d'usiner les pièces pour réaliser les réparations. La Générale des eaux, présente pendant des dizaines d'années, n'a pas réalisé les investissements nécessaires pour que nous ayons des unités de production aux normes, performantes.
On nous dit que depuis 1789, le maire fixe le prix de l'eau, mais en réalité, la multinationale s'en charge. Elle l'augmente pour rémunérer ses actionnaires. Les collectivités prennent leur part pour investir dans le cadre de leurs campagnes électorales. Au final, l'usager n'a pas une eau de qualité par rapport à la facture qu'il paie.
L'État doit aussi répondre à la question du droit fondamental d'accès à l'eau. Le préfet ne peut pas seulement mettre en cause les élus. En Guadeloupe, la France ne respecte pas ce droit reconnu par les Nations Unies.