Je n'en ai aucun souvenir. Consultez les agendas de l'époque. Peut-être M. Hernandez est-il passé me saluer. Je ne garde en tout cas aucun souvenir d'avoir reçu sept personnes en plus de M. Hernandez.
Devant votre commission, il n'a pas tout à fait déclaré la même chose qu'au tribunal, où il a affirmé avoir demandé rendez-vous au ministre. À l'en croire, je lui ai promis de donner au préfet, M. Amaury de Saint-Quentin, l'instruction de payer des travaux non réalisés. Demandez plutôt à M. Amaury de Saint-Quentin ce qu'il en est.
M. Hernandez tient des propos contradictoires. Selon lui, la Générale des eaux ne payait pas le SIAEAG. Or, il aurait dû payer des travaux à la Générale des eaux. Plus probablement a-t-il demandé à la Générale des eaux de réaliser des travaux que le SIAEAG n'était pas en mesure de financer.
Devant votre commission, il a déclaré que je lui ai imposé de venir me voir en mai 2013 et que je l'ai mal conseillé en l'enjoignant à payer la Générale des eaux.
J'ai eu affaire à M. Frédéric Certain, alors président de cette société, quand je n'étais déjà plus ministre. Ce jour-là, j'ai participé à la réunion évoquée tout à l'heure, en préfecture, avec M. Billant. M. Certain et les cadres dirigeants de la Générale des eaux voulaient résilier leurs contrats en Guadeloupe en raison de querelles avec MM. Hernandez et Gillot, et d'autres élus encore.
Ils ont ajouté que, si je négociais pour que leur entreprise reste présente en Guadeloupe, alors ils accepteraient, mais il n'en a pas été ainsi. M. Hernandez ne voulait plus signer d'avenant aux contrats. Compte tenu du contentieux entre la Générale des eaux et la Nantaise des eaux, l'affaire n'a pas abouti.
Les élus du SIAEAG ont été incapables de négocier le retrait de la Générale des eaux, à la différence de M. Jocelyn Sapotille, pour la communauté d'agglomération du Nord Basse‑Terre.
Lors d'une autre réunion à la préfecture relative au premier plan d'urgence dans le domaine de l'eau, d'un montant de 13 millions d'euros, alors que les discussions achoppaient sur la répartition de plusieurs petites sommes, j'ai demandé une habilitation ou, à défaut, proposé, en tant que président du conseil régional, de verser les 15 millions d'euros que M. Jacques Gillot se refusait à débourser. En tant que président du conseil général, il détenait pourtant la compétence de l'eau agricole et la mainmise sur le fonds national pour le développement des adductions d'eau potable (FNDAE). Je réclamais, en contrepartie du versement de ces 15 millions d'euros, la maîtrise d'ouvrage déléguée. Les autres élus ont refusé.
Six ans plus tard, l'État a imposé un syndicat mixte ouvert (SMO) de manière un peu brutale et insatisfaisante. Ce SMO n'aboutira pas d'ici au 1er septembre, car il reste encore des questions fondamentales à régler.