L'État est déjà très actif. La question de l'assainissement a été sous-évaluée au fil des ans, parce qu'elle n'est pas très excitante, si je peux me permettre, si bien que peu d'élus locaux fondent une campagne électorale sur le sujet, pourtant majeur, et que bien peu de préfets ou de représentants des services de l'État font de grands discours à ce propos. La question de l'eau potable et de l'assainissement n'a commencé à intéresser véritablement qu'avec la loi n° 2006-1772 du 30 décembre 2006 sur l'eau et les milieux aquatiques dont M. André Flajolet a été le rapporteur. Ensuite, il y a eu une prise de conscience générationnelle chez les décideurs au sein de l'État et chez les élus locaux. Je salue l'action des agences de l'eau, et le fait que les travaux d'assainissement soient éligibles aux fonds structurels européens est une évolution assez récente. Si l'objet de la commission d'enquête est de trouver des solutions, je pense que c'est un peu l'affaire de chacun, désormais. Si son but est de trouver des responsabilités, je puis vous dire ce que je sais : lorsque j'étais maire, nous parlions des questions d'assainissement au bureau de la communauté d'agglomération, mais le sujet ne dominait pas nécessairement lors des conversations.