Ce n'est absolument pas mon point de vue et je n'ai pas comparé les régions métropolitaines et la Guadeloupe. Même si des parlementaires m'expliquent : « On se moque de savoir qui est compétent pour tel service public », ni moi ni même la présidence de l'État ne peuvent faire grand-chose, puisque c'est une loi de la République, votée par le Parlement de l'époque, qui donne la compétence de la gestion de l'eau aux collectivités territoriales. Il faut donc aller jusqu'au bout du propos, et proposer la recentralisation. Dire que ce qui est décentralisé est forcément l'affaire de l'État est un argument inopérant. À quelles recommandations concrètes cela conduit-il, sinon à une ingérence dans l'administration d'une collectivité territoriale et donc à reprendre la main sur des compétences dévolues, sans base légale ? Il ne faut pas se payer de mots, même quand on est à quelques mois d'élections nationales. Si l'eau et sa distribution sont des sujets importants, un travail d'ensemblier s'impose, qui doit forcément être fait en partenariat et qui suppose nécessairement la responsabilisation de tous les acteurs. Dire « l'État doit prendre ses responsabilités » signifie que vous proposez une recentralisation ; sinon, ce sont des incantations.