Je vous remercie d'avoir dissipé la rumeur selon laquelle j'aurais failli à mes obligations en ne répondant pas à votre invitation.
Le dossier de l'eau revêt une importance capitale et même vitale pour toute la population guadeloupéenne.
Élu maire du Gosier en 1989, conseiller régional en 1992, puis conseiller général en 1994, j'ai présidé le conseil général de 2001 à 2015. La commune du Gosier appartenait au Syndicat intercommunal d'alimentation en eau et d'assainissement de la Guadeloupe (SIAEAG).
En 2001, la stratégie du conseil général, compétent en matière d'eau agricole, visait, d'une part, à renouveler la totalité des canalisations du réseau d'irrigation, car les agriculteurs souffraient, et d'autre part, à augmenter la capacité de stockage par la création de barrages, dont celui de Dumanoir, de 700 000 m3, qui a réellement amélioré l'irrigation. À partir de 2010, les conflits avec les agriculteurs à propos de l'eau dans le nord de la Grande-Terre ont cessé, sauf en cas de sécheresse.
Cette eau agricole a permis, grâce à un phénomène de solidarité, de compenser certains déficits en eau potable. Nous avons ainsi vendu de l'eau au SIAEAG et aux usines de Belin à Port-Louis, réglant le problème de l'eau potable dans la zone. Aujourd'hui, les tours d'eau ont cessé dans le nord de la Grande-Terre, grâce à l'implantation d'usines construites à l'initiative du conseil général.
Ce n'est pas un tribunal qui réglera les problèmes d'eau en Guadeloupe, mais l'implication, l'engagement et le courage politique des élus.