Lors de la réunion qui s'est tenue à la préfecture, à l'initiative du préfet de l'époque, il a été question, pour éviter une crise sociale, que nous participions à l'indemnisation de la Générale des eaux. L'ancien ministre des Outre-mer a déclaré, lors de son audition, qu'il avait pris à sa charge la totalité de la somme, parce que Jacques Gillot tergiversait.
Un conflit social de grande ampleur se déroulait à ce moment-là. Je ne voulais pas payer une entreprise ayant, je le répète, causé tant de mal. Je me suis toutefois vu contraint d'entrer dans la stratégie de règlement de la Générale des eaux, sous peine de m'entendre reprocher la crise sociale en cours. Du fait de mes réticences, le président du conseil régional de l'époque a déclaré : « je prends tout ».
En tant que responsable, je n'étais pas seul. Lors du départ de la Générale des eaux, il y a eu une combine au niveau du personnel. À nos yeux, il fallait accompagner les employés de la Générale des eaux et non cette société en tant que telle. J'avais compris que la Générale des eaux voulait partir. Pourquoi ? Qui a abouti à l'estimation de 14 millions d'euros ? Le conseil général y est resté étranger. Pourquoi la réunion s'est-elle déroulée à l'initiative de la préfecture ?
Il faudrait à présent s'interroger sur certains points. Pourquoi des mandatements d'office, d'un montant de 13 millions d'euros, ont-ils visé le SIAEAG, au profit de la Générale des eaux ? Les mandatements d'office sont du ressort du préfet, qui y procède sur conseil de son autorité de tutelle. Je veux dire par là que le préfet agit en tant que représentant de l'État.